Edito - Automne à Mont-Dauphin
L’été a eu du mal à se dégager d’un printemps humide. Ardemment attendu et long à venir, il n’a pas déçu. Le grand beau temps a amené les touristes, et favorisé les animations de Mont-Dauphin. Il faisait bon tard le soir, on dînait dehors – c’était l’été le plus chaud disent les climatologues.
On se chauffe encore au soleil de l’été indien, mais il recule déjà devant les premières pluies d’automne, bienvenues malgré tout après la sécheresse. Les petits matins sont frais. Ils semblent parfois froids, mais c’est qu’on avait pris l’habitude de matins plus provençaux qu’alpins. Le rosé paraît moins bon. On ne dîne plus dehors, ou alors avec la polaire. La nuit tombe tôt: les jours de septembre sont aussi courts que ceux de mars.
Les vacanciers sont partis, mal remplacés par les retraités en camping-cars. Les commerçants comptent la recette de l’été et se saluent « On est chez nous de nouveau ». On n’a plus à poireauter pour traverser la nationale. Les enfants, à l’école, ont déjà oublié les vacances.
Les marmottes sont grasses et effrontées après un été passé à aguicher les touristes. Un beau matin elles ne sortent plus des terriers. Sur quel signal ? A cause de la lumière qui baisse, des jours qui raccourcissent, du froid qui arrive ? Est-ce une mystérieuse horloge interne qui leur ordonne de s’enfouir ? Le ciel est moins bleu, de fins nuages de glace dérivent lentement. Le soleil est bas, la lumière contrastée, un peu violette le soir. La première neige a laissé un sur les sommets peu de blanc qui crisse et craque sous le pied.
Le dicton du 21 septembre « A la Saint-Matthieu, l’été, adieu !» devient « A la Contescarpe, l’été se carapate !».
On fend et empile le bois. On ramone. Une petite flambée le soir est bienvenue. Les stations préparent les contrats saisonniers. On fait un dernier tour de vélo, les accros du ski de rando révisent planches et peaux, les pistards prévoyants achètent leur forfait à prix réduit.
Il va bientôt falloir changer les pneus. L’hiver est aux portes.
Sommaire
- Le festival Contescarpe
- Vide-jardins à Mont-Dauphin
- Jardin, histoire et gourmandise
- Mont-dauphin refuge d’oiseaux
- Vu à Bastia: la maison natale de Rosaguti
- L'été des associations : Vertical'été, Comité Mont-Dauphin Unesco, Réseau des sites majeurs de Vauban
- Parlons anglais, espagnol, italien
Le festival Contescarpe
CONTESCARPE, bel adolescent de 15 ans, a bien fait son cirque à Mont-Dauphin fin septembre et a eu en cadeau une magnifique création de trois artistes montdauphinoises.
Dans Eau courante, Barbara Fougnon a imaginé une lessive poétique qu’Isabelle Bazin Mazuel a faite en dansant au son de la flûte de Julie Chevalier devant plus de 100 spectateurs enthousiastes à l’arsenal.Une cinquantaine de spectateurs ont applaudi le conteur musicien franco-sénégalais Boubacar Ndiaye qui les a émus avec les souffrances de l’exil et amusés avec ses dictons africains.Le Circ’Hulon, qui avait planté son chapiteau bonbonnière devant la poudrière pour préparer un nouveau spectacle, a offert à près de 80 montdauphinois une authentique soirée de cirque avec acrobates, rires et flonflons.
Enfants et parents se souviendront du « Cirque à Mézigue » de la famille Hulon : Jacques le père, funambule vedette devenu patron de son propre cirque, Antoine le fils, équilibriste, jazzman et clown, et Lucia sa compagne, polyglotte et musicienne devenue circassienne par amour. En prime, la belle italienne a appris à une quarantaine de montdauphinois à rouler les macaronis sur des rayons de vélos, puis à les manger.
Contescarpe a accueilli un demi-millier de scolaires de Guillestre, Eygliers, St-Clément, Vars, St-André d’Embrun et Freissinières.
Le festival est financé par la Commune de Mont-Dauphin, la Région PACA et le Conseil général avec le soutien du Centre des monuments nationaux.
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Mont-Dauphin Infos - Automne 2016